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Exposition photographique du 16 au 30 septembre à la MJC Palente (Besançon - BFC)
Réalisée dans l'esprit de lutter contre les discriminations subies par les Gens du Voyage, cette exposition montre des voyageurs dans leur cadre professionnel. Ils sont mécaniciens, paysagistes, vendeurs ambulants, tatoueurs, éducateurs... Une diversité de métiers qui fait mentir les idées reçues sur cette frange de citoyens français qui ne travaillerait pas et viverait de petits larcins.
De Bacro à Marina, cette expo nous résume la vie de chacune des 11 personnes rencontrées... Pourquoi ce métier plutôt qu'un autre? Pourquoi si peu de salariés? Quelle est l'influence de la scolarité sur les métiers? Comment la culture nous influence ? Le regard des Gadjé...
Autant de questions et bien d'autres encores qui trouveront réponses en déambulant au coeur de cette exposition évolutive (les prises de vue se poursuivent) qui comporte pour le moment 33 clichés.
Un article fort intéressant a été publié hier par le média, The Conversation France (l'expertise universitaire, l'exigence journalistique)
Si William Acker, à travers son ouvrage "Où sont les gens du voyage ?" avait cartographié les aires d'accueil sur le territoire national en en montrant la proximité avec des lieux pollués, malodorant ou pouvant être dangereux (centrale nucléaire, déchèterie, usine, station d’épuration, etc.), ici, Conversation va plus loin et s'appuie sur une étude publiée par Naturecities pour démontrer la réalité statistique et derrière, probablement, une volonté économique et politique de discriminations environnementales...
Les historiens, sociologues, spécialistes des questions tsiganes ne disposent pas d'éléments sûrs et tangibles sur la déportation dont les Gens du Voyage ont fait l'objet, en Europe, donc y compris en France, pendant la Seconde Guerre mondiale. Mais il apparaît comme probable que près de 25 % de la population voyageuse européenne ont été déportés ou exterminés. Un Tsigane sur quatre. Au vu du grand des membres qui les composent, aucune famille n'a été épargnée. Ceux qui ont pu éviter les camps de concentration ou l'extermination, ont été confinés dans des camps d'internement (ce fut le cas en France), où même sans fours crématoires, le taux de mortalité était très élevé. D'aucuns pourraient dire que ce furent des zones de parcage en attendant la tournure que prendrait la guerre. D'autres, opteront pour les considérer comme des mouroirs. Au-delà de la déportation, de l'internement ou de la mort, il y a eu au préalable, la spoliation des biens appartenant aux Gens du voyage. Spoliation, vol, appropriation violente et illégale du bien d'autrui. Du jour au lendemain vous n'êtes plus rien, vous n'avez plus rien.
A ce jour, les Gens du voyage appartiennent à un groupe social, culturel ou ethnique transgénérationnel distinct, qui fait l’objet de représentations fortes, le plus souvent négatives, dans la population sédentaire. Ils posent une question sociétale très tendue, à la croisée d’enjeux de l’altérité, de l’interculturalité, du vivre ensemble. Les Gens du voyage qui stationnent régulièrement sur les aires d’accueil ou de façon illicite vivent en majorité dans des conditions très précaires et dans la promiscuité. Un nombre important de ces familles espèrent améliorer leurs conditions de vie en s’installant sur des terrains aménagés (publics ou privés).